QUE FAUT-IL FAIRE POUR OUBLIER UNE PERSONNE ?

Salut à tous ! C’est Laurent Marchand. J’espère que vous allez bien. Dans cette vidéo, on va parler d’un article qui s’appelle “comment oublier quelqu’un”. C’est un article que j’ai mis sur le blog. Je pense qu’énormément de gens sont en référence à ce type d’article et énormément de gens acceptent des informations de ce type d’article, en se disant que ça va vraiment les aider.

En fait, je tenais vraiment faire un focus sur cet article-là, parce qu’il est extrêmement dangereux. Les idées qui sont véhiculées, même si elles partent vraiment d’un bon sentiment, même si ce sont les paroles de quelqu’un qui veut vraiment aider le lecteur, il peut vraiment encore plus le mettre dans des états de désespérance ou des états de dépense affective très forte. Donc, j’ai vraiment voulu faire une vidéo là dessus et vous donner l’avis de Laurent, qui est juste absolument en totale opposition avec ce qui est partagé dans cet article.

Alors, ce qui est partagé dans cet article on peut trouver partout et c’est surtout une sorte des lieux communs qu’on trouve par rapport à certaines choses de la vie et notamment là, “comment on oublie quelqu’un”, l’idée c’est “comment on oublie un ami ou une amie, un conjoint ou une conjointe qui a été très important(e) dans notre vie ou un membre de la famille avec qui on était très proches et avec qui on s’est fâché, un frère, une sœur, ou un cousin et une cousine. Enfin bref, “comment on peut oublier ces gens-là ?”.

Donc, l’article propose plusieurs solutions : laisser le passé au passé et se repositionner sur le présent, se débarrasser des objets qui vous lie à cette personne, arrêter de lui vouer une grande admiration, oublier n’est pas impossible, accepter la situation, se concentrer sur le présent, s’ancrer dans la réalité… Il y a plein de choses comme ça qui sont proposées et qui sont absolument absurdes puisqu’en fait, elles préservent l’autre comme étant le lien, en tout cas comme étant la chose la plus importante dans le lien. C’est à dire qu’à chaque fois que vous entendrez quelqu’un qui vous dira : “arrête de penser à cette personne-là, vire les objets qui lui appartenait, fait la liste de tous ses défauts”, ce sont des mauvais conseils. On ne peut pas conseiller à quelqu’un d’oublier quelqu’un en accentuant le trait de la personne en question.

L’idée c’est que si par exemple, on décide de se séparer des objets qui nous lient affectivement à cette personne-là, qu’est ce qu’on va faire ? On va rentrer dans une pièce, on va regarder les objets et on va ancrer encore plus le lien affectif qu’on a avec cette personne-là. Et donc, on va l’ancrer encore plus en voyant un objet et puis on va jeter cet objet et on va faire preuve d’une espèce de déloyauté de notre amitié qui va faire qu’on va penser encore plus à cette personne-là. Tout ça, toutes ses astuces créent de la dépendance affective.

En fait, lorsqu’on est atteint par la disparition de quelqu’un qui est parti, avec qui on s’est fâché, qui nous tourne le dos, qui nous claque la porte, lorsqu’on est affecté par ce genre de situation, il y a une première chose qu’il faut savoir, qui est un phénomène courant, qui est un phénomène simplement technique on va dire et ce phénomène c’est :

L’ajout des capacités :

L’ajout des capacités c’est un phénomène que personne ne connaît. En tout cas on parle très peu de ça et ça a une grande incidence dans notre vie. Par exemple : l’ajout des capacités c’est quand on rencontre un ami ou une amie, un conjoint ou une conjointe et qu’on commence à faire des choses à deux. Lorsqu’on fait les choses à deux, tout devient beaucoup plus facile. Lorsqu’on se met en couple avec quelqu’un, on se rend compte que c’est beaucoup plus facile parce que simplement on divise le prix des courses par deux, on est deux à porter les packs d’eau ou les packs de lait. Un ajout de capacités, c’est technique, mais inconsciemment, ça crée une sorte de reconnaissance de la présence de l’autre et nous-mêmes nous sommes reconnus dans notre présence parce que notre présence ajoute des capacités à l’autre et donc facilite sa vie.

Et lorsqu’il y a une séparation, en plus une séparation conflictuelle qui arrive d’un coup entre deux personnes, il y a une sorte de retour en arrière à nous et nos seules capacités. Et donc ce qui nous manque techniquement, vous pourrez trouver ça c’est absolument pathétique mais c’est quand même comme ça, c’est la présence de l’autre qui facilitait notre vie.

Donc, lorsqu’on a conscience de ce phénomène qui s’appelle “l’ajout des capacités”, on peut revenir sur cette histoire pour simplement se rendre compte que cette personne facilitait notre vie simplement parce qu’elle était là, comme nous facilitions sa vie parce que nous étions là, et qu’aujourd’hui, on va se réconcilier avec nos propres capacités, même si elles sont limitées, même si elles sont inférieures aux capacités qu’on avait avec l’autre. On va se reconnecter avec nos propres capacités, c’est-à-dire qu’on va pas toujours mettre l’accent sur l’autre et continuer de penser à l’autre pour l’oublier, continuer de penser à l’autre en disant : “je me fais pas de film”. Donc l’idée c’est de :

Sortir l’autre de notre réflexion et de revenir sur nous-mêmes.

Il y a des tas de gens qui disent : “arrête de penser à cette personne-là, va te faire d’autres amis.” En fait, c’est déplacer le problème. Tu souffres de dépendance affective avec cette personne-là, ne va pas souffrir d’une autre dépendance affective avec d’autres personnes. Ce sont des conseils absurdes ! L’idée c’est : concentre toi sur toi, reprend conscience de tes propres capacités, reprend conscience du fait qu’en fait tu es capable d’être en vie, tu es capable d’être heureux, tu es capable de rire, tu es capable de bouger, de marcher, tu es capable de faire plein de choses.

Et ces capacités, dès que tu vas te les réapproprier, tu vas te reconnecter avec l’intégralité de toi et tu vas plus te sentir comme un être incomplet parce que celui qui te complétait est parti. Tu vas revenir à ta complétude, tu vas refaire le constat que tu es une personne complète, qui n’a pas forcément besoin d’une autre personne.

Alors, quand l’autre personne elle est là, c’est effectivement plus facile, c’est effectivement plus fluide, mais ce n’est pas pour autant un besoin. Tant qu’on ne reviendra pas à nous, on aura toujours besoin de l’autre parce que la société n’a pas compris que nous seuls suffisons. Nous ne sommes pas obligés d’être accompagné par d’autres personnes pour être complets, nous seuls suffisons, moi suffit, toi suffit.

Donc, il faut reprendre conscience de soi, reprendre conscience de ses capacités, revenir à des constats qui sont des constats extrêmement simples tel que “finalement, je suis largement capable de m’en sortir, je suis largement capable de continuer d’aimer”. Il y a des gens qui vous disent : “tu t’es fait avoir par une personne et finalement ça va minimiser ta capacité d’aimer une autre personne”. Alors qu’en fait pas du tout, au contraire ! Cette histoire peut justement (si elle nous sert à ça c’est formidable) nous aider à revenir vers nous et à se dire : “cette histoire me permet de comprendre que je suis capable d’aimer. Cette histoire me permet de comprendre aussi que je suis parfois capable de dire non, de dire stop ou de dire ça suffit. Cette histoire me remets toujours en face du fait que les gens me quittent et sont encore les éléments le plus importants de ma vie, alors qu’en réalité, l’événement le plus important de ma vie, c’est celui qui sera toujours au croisement de toutes les situations que je vais vivre, c’est moi-même.” Et donc l’idée c’est de :

Revenir vers soi

Alors, ça veut dire quoi ? Si je veux reprendre contact avec mes capacités, la première chose que je pourrais faire c’est faire du sport. Pourquoi ? Parce que le simple fait que je bouge mon corps va me donner une sorte de sentiment de puissance et ce sentiment de puissance viendra atténuer le manque (si je l’ai) de l’autre qui venait ajouter à mes capacités. Je vais accélérer mon rythme pour que je ressente à l’intérieur de moi une plus grande puissance, donc des plus grandes capacités.

Et puis je vais faire l’état des lieux de ce que je suis capable de donner pour que cette histoire me serve à me comprendre mieux. Par exemple, si c’est quelqu’un que j’ai beaucoup aimé, ça veut dire que je suis capable d’aimer des gens, si c’est quelqu’un avec qui j’ai beaucoup rigolé, ça veut dire que je suis de bonne compagnie, pas qu’il est de bonne compagnie ou qu’elle est de bonne compagnie, non, que je suis de bonne compagnie, si c’est quelqu’un avec qui j’avais des discussions intéressantes, ça veut dire que je suis capable d’avoir des discussions intéressantes.

Lorsqu’on va faire la liste de toutes ces capacités, lorsqu’on va se remettre dans le bain de notre propre capacité, on va atténuer la croyance qu’on a besoin de l’autre pour être complet, on va revenir à notre propre complétude. En fait notre propre complétude c’est un truc qu’on peut faire tout le temps, c’est le travail même d’ailleurs que je conseille le plus aux gens en dehors des moments où effectivement on est choqué par la disparition de quelqu’un ou on est triste parce que quelqu’un nous a tourné le dos. C’est le travail qu’on doit faire dans sa vie c’est :

Connais-toi toi-même

Et ce “connais-toi toi-même” est hyper important.

Si aujourd’hui vous regardez cette vidéo mais que vous n’êtes pas forcément dans une situation où vous avez perdu quelqu’un ou que vous vous êtes fait larguer, comprenez aussi que l’idée c’est de quand même de vous rapprocher de vous-même le plus souvent possible par des constats de vos capacités.

Alors, il y a toujours un truc qui s’élève quand je parle des constats des capacités, c’est des gens qui disent : “ouais en fait, en gros c’est quand même très prétentieux comme travaille” en fait non, la prétention c’est d’expliquer aux autres en permanence comme nous sommes supérieurs, comme nous sommes extraordinaires, comme nous sommes beaux extérieur, ça, c’est prétentieux.

L’amour de soi c’est de s’accorder à soi-même une juste idée de nos capacités. On peut aussi avoir une juste idée de notre incapacité, mais dans la mesure où c’est une juste idée, on en fait pas quelque chose qui serait un défaut mais quelque chose qui est à travailler. Par exemple, on peut se rendre compte que dans cette situation, on a fait preuve de jalousie. La jalousie est pour le coup quelque chose qui nous appartient. L’autre à sa vie, l’autre fait les choses qu’il a à faire, peut-être même d’ailleurs des choses qui ne sont pas ok avec nous. On vit une véritable colère et cette colère en fait, elle va s’exprimer dans le couple et elle va venir finalement briser la relation, alors qu’à la base c’est un problème qu’on a de confiance en notre capacité d’être aimé.

Autant travailler sur notre capacité à être aimé, autant qu’on se serve de cela pour se rendre compte qu’on a peut être un peu dérapé. On peut même avoir été très jaloux ou très jalouse pour des raisons idiotes qui ont fait que l’autre n’en pouvait plus et est parti pour cette raison. On peut avoir des colères, on peut avoir des volontés de contrôler l’autre aussi quand on a peur que les choses nous échappent.

Peut-être que cette histoire peut vous ramener au fait que vous avez ce type d’attitude de vouloir contrôler les autres. La jalousie est une attitude qui vous renvoie à vos peurs internes et personnelles.

On peut se servir de cette situation pour faire l’état des lieux des limites qu’on connaît aujourd’hui, qu’on peut absolument dépasser, qu’on peut travailler en allant voir un coach, en allant voir un thérapeute, en faisant de la sophrologie, en faisant de l’hypnose ou peu importe. On peut trouver des moyens simples, efficaces et surtout accessibles et rapides pour dire : “voilà, aujourd’hui je souffre d’une volonté de contrôler l’autre, aujourd’hui je souffre d’une volonté d’une capacité à être en colère très vite, comment je peux soigner ça docteur ?” On va vous expliquer le processus. On va aller chercher la racine de cette colère ou la racine du doute qui produit votre comportement dysfonctionnel. Vous allez le régler votre problème en quelques jours ou semaines. Vous allez comprendre comment ça se structure chez vous et comment vous allez le voir se déclencher à un moment donné, vous allez l’arrêter en disant : ” non ça c’est absurde, c’est bien un vieux réflexes, aujourd’hui je vais faire autrement.” Et faire autrement c’est de proposer quelque chose d’autre.

Mais pour cela, il faut revenir à soi et arrêter de constamment regarder les gens du décor autour de vous pour en faire les héros de votre vie car le héros de votre vie c’est vous. Dès que vous avez un problème avec une autre personne, revenez sur vous, retrouvez votre propre capacité, constatez que vous êtes une personne qui a une multitude de capacités et que ces capacités n’ont pas besoin d’être complétées. Et lorsque vous regardez vos limites, regardez vos limites non pas comme des limites définitives, mais comme des limites temporaires que vous pouvez régler avec l’aide d’un thérapeute ou d’un professionnel.

Lorsque vous voulez oublier une personne, concentrez-vous sur vous et allez trouver l’amour de vous. Plus vous ferez ça et moins vous serez en dépendance affective avec les gens qui vous entourent, moins vous souffrirez de leurs mots, de leurs regards, de leurs avis. Vous serez sûr de vous et saurez ce que vous êtes capable de donner, ce que vous n’êtes pas capable de donner et vous serez en permanente progression !