COMMENT APPRENDRE À DIRE NON ?
Le mot de Laurent
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” Dans le monde du développement personnel, il y a beaucoup d’idées reçues. Aujourd’hui certaines d’entre elles deviennent carrément contre-productives pour les clients. J’ai pensé qu’il serait intéressant d’analyser chacun de ces concepts erronés et de les éclairer d’un jour nouveau.”
Salut à tous ! C’est Laurent Marchand. Aujourd’hui dans cette vidéo, on va parler d’un article qu’on voit très régulièrement sur le net et qui concerne un sujet qui est extrêmement répandu. Ce sujet est simple, c’est :
Comment apprendre à dire non :
Alors, il y a beaucoup d’articles, il y a beaucoup de livres sur le sujet et je me rends compte qu’il y a de plus en plus souvent des articles qui envoient des informations qui sont absolument contre-productives et qui au contraire, peuvent vous apporter beaucoup plus de problèmes que de fluidité et de facilité dans votre vie.
Cet article n’est pas si mal “comment apprendre à dire non”. Il propose des choses qui peuvent effectivement raisonner avec votre situation. Mais d’un point de vue général, cet article “comment apprendre à dire non” est un article qui va vous mettre dans une situation où vous allez devoir à un moment donné affirmer ce que vous voulez et donc poser des choses qui vont être ” Non parce que je veux ça ! “
D’un point de vue général, affirmer à partir de ce qu’on veut est une énorme erreur et c’est quelque chose qu’on ne vous dit pas dans les articles. Là, on vous demande de bien réfléchir, c’est à dire déjà de laisser du temps. C’est une chose que je trouve plutôt intéressante, parce que ça vous donne juste un petit peu de latitude dans votre capacité à répondre à quelqu’un. J’aime bien cette idée-là, parce que ça va vous remettre en connexion avec vous pour savoir ce que vous voulez vraiment, et pas ce que vous voulez, (on va voir la différence dans une petite seconde). Ce que vous voulez vraiment et ensuite l’exprimer. “Donc est-ce que tu veux ?” ” Je ne sais pas, laisse-moi deux heures pour y réfléchir je te dis ça tout à l’heure.”
Ça, c’est le genre de truc que je trouve plutôt intéressant, mais la plupart du temps on va vous dire ” Essaye d’affirmer ce que tu veux, dit non et essaye d’affirmer ce que tu veux, dit non et ne justifient pas, tu dis non et tu te respectes.”
On n’est pas tous capables de se respecter, pourquoi ?
Parce qu’en fait, très peu de gens passent par une étape, qui à mon avis est cruciale dans la vie : l’étude de nos propres besoins. Personne ne nous explique à un moment donné qu’il faut s’arrêter une journée ou une demi-journée dans notre vie, prendre un papier et un stylo et se poser sur nos propres besoins.
Le fait qu’on n’arrive pas à dire non, vient non pas de la situation qui arrive, mais d’une situation antérieure qui la plupart du temps concerne nos éducateurs principaux, papa et maman. Dans ce temps-là, à un moment donné l’enfant que nous étions n’a pas réussi à dire non, une fois, deux fois, trois fois, quatre fois. Petit à petit, il a tiré la conclusion que s’il disait non, il se mettait en danger, c’est-à-dire qu’il allait être puni. Alors, peut-être pas par une punition évidente, mais peut-être par le mauvais caractère de papa, le mauvais caractère de maman, des mots blessants, etc.
Donc, l’enfant a conclu que : si je dis non, je vais en payer le prix. Donc la source de cette difficulté à dire non n’est pas circonstancielle. Ce n’est pas la circonstance qui est la source de notre difficulté à dire non, c’est un moment où nous avons des difficultés à dire non, mais ce n’est pas la source. Pourtant à chaque fois qu’on traite les problèmes de” comment apprendre à dire non”, on va se baser sur la situation. Il ne s’agit pas de la situation, il s’agit de la source.
Donc lorsqu’on comprend la sanction, lorsqu’on s’intéresse à la source, on voit qu’en réalité nous sommes ce qu’on appelle des enfants abusés. Quand on parle de l’abus, on ne parle pas forcément de l’abus sexuel, il existe évidemment, mais il y en a plein d’autres, notamment l’abus d’autorité ou l’abus de pouvoir. Lorsqu’on est un enfant qui n’arrive pas à dire non, on peut avoir été victime de l’abus de pouvoir, évidemment avec des parents qui sont totalement inconscients de ça et qui n’ont pas appris ou à qui on n’a pas expliqué que leur comportement pouvait être un comportement abusif. Quoi qu’il en soit, nous, enfants de ces parents-là, avons vécu une fois, deux fois, trois fois, le sentiment que si on disait oui, c’était ok, mais que si on disait non, à un moment donné, on allait le payer. Donc plus tard, on tire la conclusion que non est égal à “je vais le payer.” Ainsi, quand on arrive à l’âge adulte, c’est difficile de dire non.
On a compris ce principe : je suis un enfant qui a vécu dans un environnement où il y avait un abus de pouvoir, où il y avait un abus d’autorité et donc du coup je n’ai pas réussi à dire non.
Si j’avais dit non à ce moment-là, pourquoi j’aurais dit non ? C’est une question cruciale. Cette question quand on y répond, on en revient toujours à la même chose et tous les individus en viennent à la même chose. On n’aurait pas dit non pour s’opposer à nos parents, on aurait dit non pour respecter un besoin fondamental qu’on a. Donc si aujourd’hui, il s’agit de dire non, ce n’est pas pour s’opposer aux gens, mais c’est pour affirmer un besoin fondamental. Ce qu’on n’a pas fait à l’époque parce qu’on était trop petit, et bien, on va le faire maintenant.
Ça consiste en quoi d’affirmer un besoin fondamental ?
Déjà de connaître les besoins qu’on a. C’est crucial de passer une demi-journée de sa vie avec un papier et un stylo et de noter sur une feuille “quels sont mes besoins ?”.
Par exemple : Dans ma relation à mes amis, quels sont mes besoins ? J’aime les voir à quelle fréquence ? J’aime partager quel type de choses avec eux ? Est-ce que j’aime les voir dans des endroits bruyants, un endroit où on danse ? Est ce que j’aime les voir dans des endroits calmes ? Est-ce que j’aime les voir dans les deux cas ? Voilà.
Je vais définir mes besoins, mais pas qu’est-ce que je leur demande, comment je veux qu’ils soient. Non, le job c’est vraiment de se dire “qu’est-ce qui m’appartient à moi et qu’est-ce que j’ai besoin de partager avec les gens ? C’est quoi mon besoin ?”.
Ensuite, ça peut être avec mon conjoint ou ma conjointe, ça peut être avec mes enfants, ça peut être dans mon travail… Ce dont j’ai besoin dans mon travail. J’ai besoin de silence par exemple, pour me concentrer sur des dossiers, j’ai besoin d’encouragement, j’ai besoin d’efficacité, etc.
Pour avoir tout ça, de quoi j’ai besoin ?
Lorsque je connais mes besoins sur ma vie sociale, ma vie sentimentale, ma vie professionnelle et mon rapport à moi-même, c’est aussi très important de se poser la questions “Qu’est-ce que j’ai besoin en moi, dans mon rapport à moi-même ?.” Par exemple, je peux avoir besoin de me faire un cinéma régulièrement, je peux avoir besoin d’aller boire un café à une terrasse, au soleil, prendre un bouquin est allé dans un parc. J’ai besoin de me faire masser de temps en temps, ou régulièrement, ou très régulièrement ! Je vais noté sur une feuille ces besoins et je vais accumuler de la connaissance de moi-même. Et tous mes besoins une fois qu’ils seront connus pourront être respectés. L’enfant ne pouvait pas respecter ses besoins parce qu’il ne les connaissait pas, donc il a préféré dire non. Mais maintenant que je suis adulte et que j’ai les moyens et le temps de faire un état des lieux de mes besoins, je vais les connaître et donc je vais pouvoir les affirmer.
“Affirmé un besoin”, ce n’est pas comme “affirmer une volonté” :
Tout le monde dit : “il faut que tu affirmes ce que tu veux”. Non, essaye d’expliquer ce dont tu as besoin. Affirmer ce que tu veux c’est te mettre en opposition à l’autre, affirmer ce dont tu as besoin c’est te mettre en compréhension avec l’autre. Par exemple, on m’invite à une soirée mais je n’ai pas envie d’y aller. Je sais qui sera là, ça va faire chier, je n’ai pas envie. Ou alors c’est une invitation chez quelqu’un où toutes les soirées sont toujours à chier. Je n’aime pas ça, je n’aime pas les soirées.
Pour répondre à : “est-ce que tu veux venir à cette soirée ?”, je vais dire : “non, je n’ai pas envie” et ainsi m’opposer à la proposition. Alors que je devrais plutôt dire : non, je sens qu’en ce moment j’ai besoin d’autre chose, j’ai besoin de me reposer, j’ai besoin d’être au calme, j’ai besoin d’être tranquille, j’ai besoin de prendre du temps etc.
La différence est fondamentale dans l’accueil de ce que vous allez dire, je ne veux pas est une opposition, l’autre va le prendre contre lui, même si ce n’est pas l’organisateur de la soirée, il va le prendre contre lui. Mais lorsque vous dites : “j’ai besoin de me reposer”, la personne en face de vous va le comprendre, pour une seule et simple raison c’est que cette personne-là a aussi à des besoins, et elle adore que ses besoins soient respectés par les gens qui l’entourent. Donc, si vous vous affirmer un besoin, qui peut mieux entendre ce besoin qu’une personne qui a elle-même a besoin ? Et tout le monde a besoin. Du coup, cette suggestion que vous allez faire ou cette opposition, puisque finalement vous allez quand même refuser l’invitation, ne va pas être marquée comme une opposition conflictuelle, mais comme une opposition parce que vous avez besoin de respecter quelque chose qui vous concerne et tout le monde comprendra toujours les besoins lorsque vous allez les exprimer.
Donc vraiment, il y a quelque chose à comprendre dans le fait d’apprendre à dire non, c’est que le “non” on s’en fout et le fait d’affirmer une opposition on s’en fout totalement. Tout ça ne crée que du conflit, des dysfonctionnements entre les gens et ça biaise totalement les rapports des uns aux autres.
L’idée c’est de se dire “Ok très bien. Aujourd’hui il y a des choses dont j’ai envie et des choses dont je n’ai pas envie. Je vais faire l’état des lieux de ce que sont mes besoins et je vais voir si quand on me propose quelque chose, ça va correspondre à ce qui est ok pour moi et ce qui n’est pas ok pour moi. Quand ça va correspondre à ce qui est ok pour moi, je dirais oui et quand ça va correspondre à ce qui n’est pas ok pour moi, je dirais non, parce que mon besoin se situe ailleurs. ” Tout ça est extrêmement facile, il n’y a pas besoin de rentrer dans des considérations stratégiques de “oui parce que si je dis ça, l’autre il va dire ça”.
Quels sont mes besoins, comment j’exprime mes besoins ?
Souvent, lorsqu’on fait l’état des lieux de nos propres besoins, il y a des voix qui s’élèvent sur la nécessité de se porter toujours sur ce terrain où tu ne penses qu’à toi, où tu es égoïste. En fait non, un égoïste c’est quelqu’un qui va demander à un autre de faire un truc qui l’arrange lui. C’est ça être égoïste : je vais te demander de faire quelque chose qui m’arrange moi. Mais si je ne demande rien à personne, ce n’est pas de l’égoïsme, c’est de l’amour de soi, il ne faut pas confondre égoïsme et amour de soi. Définir ses besoins, c’est gagner en connaissance de soi donc en amour de soi. Lorsqu’on dit non pour honoré quelque chose qui représente notre besoin, on est dans l’amour de soi et plus on fait ça, plus on est heureux !
Je vous suggère de prendre une journée ou une demi-journée, un papier, un stylo et d’établir la liste de vos besoins selon les différents domaines de votre vie sociale, professionnelle, personnelle, amoureuse, familiale, tout ce qui est votre contribution au monde, de quoi vous avez vraiment besoin. Qu’est-ce qui vous motive à l’intérieur que vous allez chercher dans une situation qu’on va vous proposer ? Ça vous convient, vous y allez, ça ne vous convient pas, vous n’y allez pas parce que vous avez besoin d’autre chose. C’est aussi simple que ça mes amis. A très bientôt, tchao !
Ce qui se dit
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PRENDRE DU RECUL
Le plus difficile sur le fait d’apprendre à dire non se situe au niveau psychologique. En effet, même après avoir donné une réponse négative à ton interlocuteur, tu vas te sentir mal. C’est pour cela qu’il est important de prendre un peu de recul. Pose-toi la question : qu’est-ce que tu risques dans le fond ? En plus tu as tout à fait le droit de vivre et d’avoir tes propres opinions.
Si tu refuses une invitation à une soirée, certes, ton ami sera déçu. Seulement, cela sera très vite oublié. En aucun cas tu ne vas déclencher une guerre ou pousser quelqu’un au suicide juste parce que tu as envie de rester chez toi à ne rien faire. Donc, quoi qu’il arrive, ne culpabilise pas !
Ce que tu dois faire à cette étape, c’est de relativiser et de bien analyser la situation. Si tu refuses, qu’est-ce qui va réellement se passer ? Surtout, ne dramatise pas et reste le plus objectif possible. Évite également d’imaginer les pires scénarios.
D’ailleurs, il est fortement conseillé de savoir dire non. Cela te permettra d’être mieux vu par ton entourage et par tes amis. En effet, une personne qui s’affirme en disant « non » dans certains cas sera mieux valorisée qu’une personne qui dit « oui » à tout va.
BIEN S’EXPRIMER
Certes, pouvoir dire non sans culpabiliser est une chose, mais savoir dire non en est une autre. Il est tout de même important de veiller à la manière dont tu t’exprimes. Ce qu’il faut éviter, c’est de dire « non » brutalement et de manière sèche. Tu peux par exemple t’excuser et reporter.
Par contre, il ne faut jamais s’engager à l’avance. Cela t’évitera de dire « non » sans risques de représailles. Ainsi, évite les formules comme « Non je ne peux pas, mais la prochaine fois je viendrais pour sûr ! ».
D’une manière générale, il faut bien réfléchir à comment tu vas aborder la chose. Même si tu ne l’as jamais essayé, exprime-toi avec diplomatie. Il faut au moins que la personne ne se sente pas agressée par ton refus.
CAMPER SUR SES POSITIONS
Tu le sais pertinemment, personne ne s’arrête sur un refus. Tout comme toi, ton interlocuteur aura tendance à insister. C’est une réaction tout à fait normale après tout. De plus, il se peut que la personne qui te parle te donne des arguments en béton. Ce qui t’obligera souvent à changer d’avis.
Seulement, tu ne dois en aucun cas céder. Par respect pour la personne, écoute attentivement ses arguments. Cela mettra en avant ta bonne foi. Ne contre en aucune façon ses arguments et dis simplement que tu ne peux pas. Il suffit d’être clair et ferme tout en refusant la proposition. Encore une fois, n’essaye pas forcément de te justifier.
Il est indispensable de rester fort dans ces cas-là ! Tu ne dois pas te laisser influencer et déstabiliser. Tu as tout à fait le droit de dire non et la personne en face de toi doit le comprendre.
PROPOSER UNE ALTERNATIVE
Apprendre à dire non, c’est aussi proposer une ou plusieurs alternatives. Bien sûr, cela doit se faire dans la mesure du possible. Comme nous l’avons mentionné tout à l’heure, tu ne dois pas t’engager.
Par exemple, l’un de tes amis te demande de boire un verre chez lui. Or, tu as déjà une sortie de prévue que tu ne veux pas annuler. Tu vas forcément dire non, mais tu pourrais surement reporter vers une date qui te conviendra mieux. Tu n’as qu’à lui proposer un compromis.
Bien entendu, tu n’es forcément obligé de décaler. Seulement, dans certains cas, dire non catégoriquement sans compromis n’est pas possible. Ainsi, en trouvant une solution de substitution, tout le monde sera satisfait. Cela témoignera également de ta bonne volonté. Tu affirmes que tu ne peux pas mais que tu es tout de même intéressé.
Dans tous les cas, apprendre à dire non est souvent une nécessité. Cela requiert une bonne dose d’effort, certes, mais ainsi, tu ne subiras plus la pression de ton entourage.
Les avis de Laurent
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Qui est Laurent Marchand
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Coach, auteur et conférencier international, Laurent est le créateur du mouvement #ToutEstPossible. Il accompagne tous les individus qui font le choix conscient de devenir acteur de la vie qu’ils désirent profondément. Il les aide à révéler leur véritable puissance et à matérialiser leurs voeux les plus chers.
“Vous avez tous un talent à partager, un projet à créer, une ambition qui vous pousse. Mais vous n’avez pas forcément le courage de vous lancer. Dans mes articles, mes vidéos et tous mes programmes, je vais vous donner TOUS les éléments pour passer à l’action et réussir.”
Laurent Marchand
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