TOUT SAVOIR SUR LE SYNDROME DE L’IMPOSTEUR

LE SYNDROME DE L’IMPOSTEUR : NOS PISTES POUR EN SORTIR

 

Le syndrome de l’imposteur se définit comme ce sentiment que tu ne mérites pas les félicitations malgré toutes les réalisations que tu as accomplies sur ton lieu de travail. C’est un phénomène psychologique auquel les employés de tous secteurs d’activité et de tous types de responsabilités font face.

Selon une étude du Journal international des sciences comportementales, environ 70 % des personnes souffrent du syndrome de l’imposteur à un moment donné de leur vie. Alors, comment gérer efficacement le syndrome de l’imposteur ? Dans cet article, nous allons partager avec toi les pistes de réflexion pour lutter contre le syndrome de l’imposteur.

 

LE SYNDROME DE L’IMPOSTEUR, C’EST QUOI EXACTEMENT ?

Le syndrome de l’imposteur est un sentiment d’inadéquation qui te fait penser que tu n’es pas assez bon ou que tu ne réussiras pas. Le syndrome de l’imposteur est un piège dans lequel il est facile de tomber, particulièrement dans le secteur des nouvelles technologies.

Les facteurs contribuant au syndrome de l’imposteur ne sont pas les mêmes pour tout le monde. Cela peut aller de l’anxiété à la dépression. Il existe même une corrélation avec le niveau d’études ou les attentes de la famille.

Sur le lieu de travail, le syndrome de l’imposteur survient souvent parce que les employés ne voient pas les qualités que leurs collègues ou leurs supérieurs voient en eux, en particulier si les réactions positives ne sont pas souvent exprimées.

Si désagréable que cela puisse paraître, ces sentiments sont tout à fait naturels. Tout le monde peut éprouver ce sentiment, même les personnes que tu admires le plus. Les employés de grandes entreprises comme Expedia, Salesforce et Amazon ont les taux les plus élevés de syndrome d’imposteur selon un rapport récent du site Blind.

 

Le syndrome de l’imposteur peut avoir un impact important sur la progression de la carrière et être à l’origine de la négativité au travail. Selon de précédentes études, voici les quatre principales causes du syndrome de l’imposteur :

  • Douter de soi-même,
  • Être critiqué,
  • Avoir à demander de l’aide,
  • Auto-comparaisons avec des collègues très performants.

LE SYNDROME DE L’IMPOSTEUR, UNE BARRIÈRE À LA PRODUCTIVITÉ

Le syndrome de l’imposteur peut non seulement avoir une influence négative sur l’attitude et l’esprit de quelqu’un, mais aussi sur son travail. Les sentiments d’inadéquation finissent souvent par amener les gens à croire en leurs faiblesses, transformant leurs peurs en réalité. Ce rabaissement pousse souvent les employés à quitter leur emploi et même à couper tout contact avec le secteur d’activité qu’ils affectionnent.

Le syndrome de l’imposteur peut également conduire à un roulement de personnel, ainsi qu’à des mutations. Il ne s’agit pas seulement de changements de carrière, mais aussi des cheminements de carrière entiers. D’ailleurs, des secteurs d’activité commencent à ressentir cette pression.

La plupart des employés atteints du syndrome de l’imposteur finissent par se coucher sous la pression, ne sachant pas comment gérer ce phénomène psychologique, plutôt que d’essayer de trouver des solutions.

Il convient de noter que le syndrome de l’imposteur ralentit énormément les gens. Ces personnes se tournent vers les autres pour obtenir des commentaires et des conseils, car ils ont des doutes sur leurs idées et sur leurs compétences.

Tu penses faire partie du groupe mondial (estimé à 70 %) de personnes atteintes du syndrome de l’imposteur au cours de leur vie professionnelle ? Le sentiment persistant que tu n’es pas aussi bon dans ta carrière que d’autres n’a rien à voir avec ton niveau intellectuel ou tes compétences, mais avec les objectifs incroyablement élevés que tu t’es fixés.

Les professionnels confrontés à ce phénomène ont effectivement tendance à placer la barre encore plus haute malgré leurs performances déjà très élevées. Les personnes souffrant du syndrome de l’imposteur ont une très forte propension à l’auto-critique.

Elles trouvent extrêmement difficile de demander de l’aide et surévaluent souvent leurs compétences, croyant être inexpérimentées ou sans connaissances dans leur domaine.

 

 

SYNDROME DE L’IMPOSTEUR, LES CHIFFRES SONT ÉLOQUENTS !

 

On peut parfaitement expliquer pourquoi de nombreuses personnes, en particulier les femmes, sont influencées par ce phénomène indésirable et comment les dirigeants d’entreprises et les employés peuvent vaincre le syndrome de l’imposteur au travail.

De récentes recherches menées par Access Commercial Finance ont révélé que pas moins de 62 % des personnes au travail sont submergées par un sentiment accablant de doute et de peur paralysante. L’enquête menée auprès de plus de 3 000 adultes montre que plus des deux tiers des femmes (66 %) et plus de la moitié des hommes (56 %) ont souffert du syndrome de l’imposteur au cours des 12 derniers mois.

Cela soulève une question importante et légitime : les femmes ont-elles plus de risques de contracter le syndrome de l’imposteur sur leur lieu de travail ? Le nombre d’entreprises dirigées par des femmes a augmenté au cours des 20 dernières années.

Malgré le nombre croissant de femmes entrepreneures et les progrès réalisés à travers le monde en matière d’égalité des sexes au travail, de plus en plus de femmes performantes dénoncent le fardeau du syndrome de l’imposteur.

Malgré les preuves de succès, les femmes qui éprouvent ce manque paralysant de confiance en soi sont plus susceptibles de croire qu’il s’agit d’un manque de niveau intellectuel. Ce niveau de stress peut engendrer de l’anxiété, de l’épuisement et un mécontentement croissant chez les entrepreneurs comme chez les employés qui essayent de gravir les échelons.

Comme le suggèrent les recherches, les hommes souffrent 10 % de moins que les femmes et, lorsque l’on essaye de déterminer pourquoi le syndrome de l’imposteur est parfois plus grave chez les femmes que chez les hommes, des facteurs tels que l’inégalité professionnelle et l’écart de rémunération peuvent entrer en jeu.

De telles conditions contribuent grandement au développement du syndrome de l’imposteur et sont l’une des raisons pour lesquelles les femmes, quelles que soient leur poste et leur responsabilité dans une entreprise, peuvent y être vulnérables sur le lieu de travail.

 

COMMENT GUÉRIR DU SYNDROME DE L’IMPOSTEUR ?

Même si les personnes touchées par le syndrome de l’imposteur sont nombreuses, la bonne nouvelle est qu’il ne s’agit pas d’un trouble permanent, mais plutôt d’une réaction à un ensemble de circonstances, à une attente irréaliste de soi et au stress. Il existe différents moyens pour en sortir.

IDENTIFIES CE QUI ÉBRANLE TA CONFIANCE

Est-ce que tu occupes un nouveau poste ? Tu as assisté à une réunion de haut niveau ? Est-ce que l’on t’a demandé de gérer un projet important ?

Dans la plupart des cas, la réponse sera évidente : « Je ne mérite pas de diriger ce projet, car untel a plus d’expérience que moi » ; « je n’ai pas travaillé assez longtemps dans l’entreprise », « Mon dernier projet n’a été lancé que par chance ou par hasard ».

CONFIES-TOI À QUELQU’UN

Tournes-toi vers une personne sur qui tu peux compter afin de lui parler de ta perte de confiance en toi. S’il s’agit d’un problème directement lié au travail, évites de faire des confidences à l’un de tes collègues.

Préfères quelqu’un en dehors de cet environnement. Il ou elle sera en mesure d’identifier quand ces sentiments de peur sont irrationnels et de te rappeler tes forces, tes qualités et tes atouts.

RAPPELLES-TOI TOUTES TES RÉALISATIONS

Commences dès à présent par raconter tes plus récentes réalisations. Examines tout ce que tu as accompli et réfléchis au travail ardu que tu as accompli pour arriver là où tu es.

Apprends à accepter ta situation actuelle et dis-toi toujours que tu as bien mérité ta place. Tes réalisations en sont la preuve !

RAPPELLES-TOI QUE LES PERSONNES QUI T'ONT AMENÉ ICI SONT INCROYABLEMENT COMPÉTENTES ET QU'ILS N'ONT PAS COMMIS D'ERREUR

Tu n’as pas été pistonné ! Ton patron et le responsable du recrutement, ceux que tu crois ignorer tes nombreuses lacunes, sont des personnes vives d’esprit. Ne doute pas de l’intelligence de ceux qui t’ont donné du travail ou qui t’ont donné une promotion.

Ils ont fait des choix délibérés en fonction de ton expérience et de ton potentiel. Tu mérites donc vraiment ce qui t’arrive !

PRENDS DES RISQUES

Que ferais-tu si tu n’avais pas peur ? Écris-le, dis-le à voix haute, parle-en à quelqu’un d’autre et agis. Le pire qui puisse arriver, c’est que ça ne marche pas. Et alors ? Fais le travail et continues. Ne laisse pas le syndrome de l’imposteur te faire dévier de ce qui te revient de droit.

EXAMINES ATTENTIVEMENT TON LANGAGE ET METS-LE À JOUR

Est-ce que tu dis souvent l’expression « je me sens » ? Pourquoi ne pas utiliser « Je pense » pour commencer tes phrases ? As-tu présenté des idées précédées de la phrase « Ce n’est que mon avis, mais… » Renforces ce doute !

Mets ton langage à jour avec des phrases plus confiantes et plus affirmées et tu commenceras à croire en ce que tu dis. Supposes que tes questions soient justifiées et que tu n’es probablement pas le seul à les avoir ?

Essayes : « J’ai une question et je suis sûr que je ne suis pas le seul. » Défends tes idées avec un langage plus affirmé !

RECADRES TON HISTOIRE EN L'ÉCRIVANT

Imagines que tu prends la parole lors d’une conférence et que tu devais fournir une biographie d’introduction au modérateur. Que dirais-tu et comment le dirais-tu ? Souhaites-tu vanter tes réalisations ou les brosser comme si elles étaient insignifiantes ?

Prends un après-midi pour écrire ton histoire personnelle. Qui es-tu et comment en es-tu arrivé là ? (Reportes-toi à la liste de tes réalisations si tu as besoin d’un rappel).

ESSAYES LE MENTORAT

En tant que victime du syndrome de l’imposteur, tu as une expérience à partager. Partages-la avec quelqu’un qui en a besoin. Non seulement tu réaliseras l’étendue réelle de tes connaissances, mais tu découvriras également de nouvelles forces dans le processus.

Le mentorat peut révéler des compétences que tu as prises pour acquises ou supposées à tort provenir de la chance. C’est stimulant de savoir que tu aides également une personne dans ton voyage !