22/49 – Qui sont papa et maman ?

Salut à tous ! C’est Laurent Marchand. Bienvenue dans cette 22ème vidéo d’éveil, 22ème vidéo sur 49 vidéos d’éveils qu’on continue de partager tous les matins jusqu’au premier septembre.

Aujourd’hui on démarre sur une nouvelle thématique : On va parler de la relation

Donc la relation dans le cadre familial et amical donc vraiment la relation dans la société. On parlera du couple plus tard. Donc on va parler de la relation et on démarre une nouvelle thématique, dans un nouveau décor, donc vous voyez que je suis dans ce nouveau décor avec ce superbe château qui est derrière moi, il s’agit du château de Panisseau. C’est un endroit très beau, c’est vers Bergerac. c’est un endroit vraiment magnifique où j’ai décidé de venir pour me reposer pendant quelques jours, de faire ces vidéos et de travailler avec vous sur la relation.

Alors, aujourd’hui cette vidéo est particulière parce que c’est pour moi un des sujets les plus fondamentaux, quand on parle de relation. C’’est qui sont papa et maman ? Donc à travers cette vidéo on va revenir sur deux sujets autour de qui sont papa et maman. D’abord un exercice que je vais vous proposer qui va, on va en parler, changer beaucoup de choses émotionnellement, affectivement. Attendez-vous peut-être à être brassé un peu et à côté de ça, répondre à un doute sur la position du père et de la mère dans la vie de famille. Ok ? On se retrouve juste après ce petit jingle.

Ok, donc 22ème vidéo, alors il y a un petit vent, j’espère que ça ne va pas trop heurter le micro. Il y a un petit vent, sauf pour moi c’est juste super agréable parce qu’il fait quand même très chaud. Mais j’espère quand même que vous entendrez bien, c’est l’inconvénient d’être à l’extérieur mais c’est en même temps le super avantage pour moi.

On avance sur qui sont papa et maman ?

Donc je voulais faire cette vidéo sur ceux qui sont papa et maman. Je vous le disais parce que, pour moi c’est une des thématiques fondamentales. En fait lorsqu’on travaille sur soi, l’idée c’est de revenir aux bases. Lorsqu’on est thérapeute et qu’on reçoit des gens toute la journée, on se rend compte qu’en fait il y a toujours la question qui se pose à un moment donné « où sont papa et maman dans l’histoire qu’on nous raconte ? » Que ce soit une histoire de couple, une histoire de relation professionnelle, une histoire peu importe. Où sont papa et maman là-dedans ? Ok ! L’idée c’est de revenir à ça, parce que c’est la notion fondamentale du modèle relationnel (on parlera plus tard du modèle relationnel dans une autre vidéo) mais c’est la notion fondamentale du modèle relationnel, c’est là-dessus que va se créer le modèle relationnel sur la position de papa et maman.

Il y a un exercice que j’aime vraiment beaucoup, que je fais beaucoup en atelier, que je fais beaucoup dans les séances individuelles. Cet exercice est un exercice qui ouvre à une part de lucidité sur la présence de papa et maman dans nos vies. Cet exercice est simple, avant d’être papa et maman ils sont (alors moi mon père s’appelle Claude et ma mère s’appelle Maryse) Claude et Maryse. Faites ces exercices mettant le prénom de votre parent derrière. Avant d’être papa et maman, ils sont … et vous dites le prénom de vos parents. Faites-le à haute voix. Evidemment si vous êtes dans un endroit public, vous n’allez peut-être pas faire « avant d’être… » Non, peut-être vous allez le faire à voix basse tranquillement, discrètement, mais faites-le en disant les mots, avant que ses mots sortent de votre bouche. Avant d’être papa et maman ils sont … et vous dites leurs prénoms. Comme je vous disais tout à l’heure en fait cet exercice ouvre une part de lucidité, et nous ramène au fait que nos parents sont des individus à part entière, comme vous, comme moi, comme n’importe qui.

Nos parents ne sont pas uniquement les symboles que nous avons bien voulu leur coller sur leur dos quand nous étions enfants. Quand on est élevé par nos parents, on vit une relation extrêmement puissante avec ces gens qui sont nos parents pour plusieurs raisons. Mais déjà on crée avec eux une sorte de relation fusionnelle hyper forte quelque soient nos parents. Ça peut être les gens les plus merveilleux du monde et ça peut être les gens les plus violents du monde, on va créer cette fusion avec eux. Et à partir de cette fusion, en grandissant on va comparer avec l’image idyllique qu’on aurait aimée qu’ils soient. Et donc plus le fossé entre ce qu’on aurait aimé qu’ils soient et ce qu’ils sont va être grand et plus on va souffrir dans notre relation avec eux.

Mais quand on revient à, en fait que ce sont des gens normaux, enfin que ce sont des individus qui s’appellent Claude et Maryse (dans mon cas) et qui s’appellent peut-être Huguette et Jean-Pierre dans un autre cas ou Nicolas et Béatrice,… En fait quand on revient à l’idée que ce sont des individus, cette part de lucidité nous rappelle qu’effectivement l’histoire merveilleuse qu’on s’est raconté sur les parents idéaux n’est peut-être qu’un leurre. C’est peut-être justement qu’une histoire merveilleuse. Parce qu’en fait il n’est pas possible d’avoir une histoire merveilleuse avec ses parents car ça ne se joue pas par le simple fait que justement ils ont le rôle de ce papa et maman mais que ça se joue par la bonne volonté de ces gens-là, d’être bienveillant avec nous. Parce qu’ils ont grandi, parce qu’ils ont évolué, parce qu’ils se connaissent un peu, parce que ce sont des gens qui travaillent sur la gestion d’eux même, de leurs émotions de leur colère, de ceci et de cela et qui ne pouvaient nous proposer à ce moment de notre enfance, que ce qu’ils étaient, rien d’autre, uniquement ce qu’ils étaient, avec leur maladresse, avec leur mot méchant parfois parce qu’ils ne savaient pas dire autre chose, avec leur mot gentil aussi parce qu’ils ne savaient pas dire autre chose.

Mais ils ont fait ce qu’ils ont pu avec ce qu’ils avaient. Et cette part de lucidité quand elle nous ouvre à ça, elle nous fait énormément de bien. Non pas dans notre rapport à eux mais dans notre rapport à nous-même dans notre vie. C’est juste qu’on va arrêter de projeter sur eux une image idéale. Ca veut dire qu’en règle générale on va arrêter de projeter sur les autres autour de nous une image idéale. On va cesser, ou en tout cas on va largement ralentir d’avoir des attentes sur les autres. Quand on en aura plus sur nos parents, on en a franchement beaucoup moins sur les autres. Dans le couple ça fait du bien, dans les relations sociales ça fait du bien, dans les relations professionnelles, ça fait du bien partout.

Donc cet exercice peut ouvrir une part de lucidité qui va vous emmener dans une méditation mais je ne suis pas là pour la faire avec vous. Mais ça va vous emmener dans une méditation où vous allez travailler à partir du moment où chaque fois vous allez répéter « avant d’être papa et maman, ils sont Maurice et Jacqueline (et ils sont Paul et Virginie peu importe Bernard et Bianca) ». Donc peu importe mais chaque fois que vous allez faire l’exercice, vous allez ouvrir cette part de lucidité qui va petit à petit se refermer et vous allez la rouvrir. Et à chaque fois que vous allez la rouvrir, vous allez régler les choses énergétiquement dans la relation avec eux et vous allez leur accorder des choses très simples. C’est le droit d’être des gens normaux.

Je sais que devant cette vidéo il y a énormément de gens qui ont souffert de leur relation avec leurs parents, soit parce qu’ils ont été abandonnés, soit parce qu’ils ont été battus, certains ont été violés, certains ont été humiliés,… Donc ils ont reçu des gros chocs et je sais que c’est difficile pour eux de faire cet exercice-là. Donc en proposant cet exercice-là, mes chers amis je pense à vous, et je sais que c’est un exercice difficile parce que le simple fait d’être rattaché à (c’est mon père, c’est ma mère) ça nourrit une sorte de colère qui dit « il n’aurait pas dû ».

Et quand on fait cet exercice « avant d’être papa et maman ils sont… (Je ne sais pas Pierre et Nicole) », Quand on fait ça, cette part de lucidité ouvre à l’idée que ça puisse effectivement être uniquement des gens normaux. Et donc c’est comme si on les pardonnait, puisque les gens normaux ont leur part de génie et en même temps ont leur part de crétinerie, (on sait très bien). C’est comme si ça les pardonnait de ce qu’ils ont fait à leur enfant. En fait l’idée ce n’est pas du tout de pardonner les parents, l’idée c’est simplement c’est de détacher du lien karmique que l’on entretient avec eux.

C’est capital dans une vie de se détacher de ce lien-là avec ses parents, c’est ce qu’on appelle « couper le cordon ». C’est se détacher du lien karmique qu’on a avec eux. Cesser de nourrir un amour délirant de papa et maman. Je sais qu’il y a beaucoup d’adultes qui parlent de leur père et de leur mère en disant « papa et maman » plutôt que de « mon père et ma mère » c’est parce qu’ils nourrissent encore une sorte d’amour d’enfant dans leur vie d’adulte en parlant de leurs parents parce qu’ils continuent d’idéaliser la relation donc ils gardent du “karmique”.

À côté de ça je sais que c’est difficile aussi de cesser de nourrir la colère quand on a été un enfant battu ou quand on a été un enfant maltraité. De toute façon, c’est difficile de cesser de nourrir la colère parce que c’est comme si d’un seul coup, on passait à autre chose et qu’on se disait « bah oui, mais ils ne seront jamais punis du coup si je ne suis pas en colère, si je ne rate pas ma vie et bah ils ne seront jamais punis, parce que même si je réussis ma vie, ils pourront toujours se dire bah tiens j’ai bien fait de lui foutre des coups de pieds au cul ou des poings dans la gueule. Regarde ce qu’il est devenu, regarde ce qu’elle est devenue. » C’est difficile de nourrir l’amour ou de nourrir la haine, mais c’est salvateur. Donc faites ces exercices, vous voyez que votre part de lucidité s’ouvre et vous voyez ce que ça fait à l’intérieur de vous.

La deuxième chose que je voulais traiter dans cette vidéo c’était la réponse à une question qu’on se pose beaucoup

C’est quoi le rôle du père et de la mère ? Qui sont papa et maman ? 

Le père et la mère n’ont pas de rôle particulier, le seul véritable rôle qu’ils ont c’est un rôle de validation. La mère va valider « être » chez l’enfant, et le père va valider “faire” chez l’enfant. C’est-à-dire que la mère va (dans sa relation avec son enfant) valider l’enfant sur le fait qu’il soit « ah ! Tu es génial, tu es drôle, tu es gentille, tu es ceci tu es cela » Chaque fois que la mère va émettre un avis à l’enfant sur ce qu’il est, ça va être extrêmement important pour lui.

C’est pour ça que les mamans qui disent : « ouais tu es nul, tu es con, tu es chiant » ça a un impact très fort sur un enfant parce qu’il sait instinctivement qu’il sera validé dans le « être » par la mère et quand la mère ne valide pas, ne valide pas l’enfant, eh bien il est vraiment impacté profondément. Le père lui, va valider « faire », c’est-à-dire qu’il va valider « qu’est-ce que tu peux bien faire du vélo, qu’est-ce que tu as vu, tu dessines vachement mieux que la semaine dernière, c’est génial ce que tu as fait avec tes potes, c’est génial ce que tu as fait » voilà ! Dès que le père dit « c’est génial ce que tu fais » eh bien d’un seul coup ça a une ampleur vraiment très importante.

A tel point qu’on se rend compte que, par exemple moi j’ai vécu avec des voyous dans des cités, j’ai rencontré beaucoup de voyous dans ma vie. Et j’ai vu à quel point ils ont été impactés par ce que pouvait penser la mère, de ce qu’ils sont. En fait ils se foutaient de savoir ce que pensait le père de ce qu’il faisait parce que le père s’en foutait totalement, il ne validait pas « faire » donc c’est pour ça qu’ils sont devenus des voyous. Par contre c’était très important pour eux d’être validés par la mère et si on regarde un peu dans toute l’histoire de la voyoucratie, on se rend compte qu’en fait le lien avec la mère est très important parce qu’au moins ils étaient validés par « être » c’était très important.

Et une fois qu’ils ont été validés par leurs parents à un moment donné, je veux dire, le père a commencé à dire à ces enfants voyous « je trouve que quand tu fais ça, j’aime bien » d’un seul coup, j’ai vu des voyous faire volte face et redevenir des mecs cool qui se sont réintégrés à la société. Simplement parce que le père leur disait : « c’est bien ce que tu fais là, quand tu fais ça, c’est bien ce que tu fais ». Evidemment le père voyait qu’il y avait aussi beaucoup de choses qui ont été faites qui n’étaient pas bien, mais plutôt que d’insister sur ça en disant : « je ne cautionne pas ce que tu fais, et quand tu fais ça, je cautionne ce que tu fais ». Et j’ai des potes qui était voyous de cité, je voyais comme ça leur faisait du bien, et quand la mère validait le « être », ils étaient très heureux aussi.

Donc juste gardons ça en tête que le rôle du père c’est de valider « faire » et le rôle de la mère c’est de valider « être ». Alors je sais qu’il y a beaucoup de maman célibataire là, maman solo qui vont m’envoyer des messages en disant « oui mais moi je m’occupe de mon enfant toute seule, le père n’est pas là donc comment je fais pour valider faire ». En fait si vous dites à votre enfant « j’adore ce que tu fais » ça aura beaucoup moins d’impact si c’est le père qui le dit. Donc vous validez être, et lorsque vous voulez valider faire, utilisez un autre moyen, détournez en disant : « je suis sûr que si ton père voyait ça, il serait fier de toi. Je suis sûr que ton père voyait ça, il serait super content, je suis sûr que ton père te validerait s’il était là pour voir ce que tu fais » et ça, ça a beaucoup d’impact.

Moi j’ai été élevé par une mère célibataire et un père quasi absent tout le temps. Et ma mère sans le savoir de temps en temps me disait ça : « tiens, ton père il serait fier de toi » parce que par exemple je faisais le même sport que lui, donc elle ne pouvait pas dire que je suis fière que tu fasses ce sport-là, mais elle savait que ce serait important pour lui que je fasse ce sport-là. Donc elle me disait de temps en temps “ton père sera fier de toi de savoir que tu as passé ta ceinture orange ou ta ceinture est marron ou ta ceinture noire, il serait fier de toi”. Et le simple fait qu’elle me dise ça, comme je savais qu’elle le connaissait suffisamment pour faire un bébé avec elle, donc je me disais « ah ! Ça c’est important pour moi » et du coup ça m’a marqué, ça m’a aussi construit droit. Ça m’a construit plus droit.

Donc voilà ce que je voulais dire sur « qui sont papa et maman »,.On pourrait en parler pendant des heures. D’ailleurs je vous invite à mettre des commentaires en dessous de cette vidéo, je viendrai faire un tour de temps en temps pour y répondre. Et puis de réfléchir, de méditer sur qui sont papa et maman dans votre vie et vous allez voir, en ouvrant cette part de lucidité, ça va vous faire un grand bien.

Demain on se retrouve sur un autre sujet sur la responsabilité de nos relations, vous allez voir, c’est pareil, c’est fondamental et on va avancer comme ça dans la relation. Evidemment je sais qu’il y a beaucoup de gens qui me posent des questions sur « tout est possible », cliquez sur le lien en dessous de la vidéo, il y a toutes les explications sur la page qui dit : comment ça va se passer, voilà quels sont les horaires des vidéos, voilà comment on va avancer ensemble pendant 9 mois. Il y a beaucoup de gens qui sont très intéressés, beaucoup de gens aussi qui s’inscrivent déjà, vous allez voir nous allons faire une super famille, un super groupe et je sais que si vous êtes toujours en train de regarder ces vidéos c’est que vraiment vous faites partie des gens qui sont l’idéal pour composer ce groupe et pour qu’on avance ensemble, ok ? Je vous retrouve demain pour le numéro 23, la vidéo numéro 23, d’ici là soyez heureux, profondément merci, c’était Laurent Marchand, tchao.